samedi 15 octobre 2011


À la mémoire de Maxon




Funérailles de Maxon Charlier

http://necrologie.cyberpresse.ca/resultatrecherche.php

Nous apprenons avec infiniment de peine
la mort de Max Etienne Rey-Charlier
survenue le 6 octobre 2011,
à l’hôpital St-Mary’s de Montréal (Canada) à l’âge de 62 ans.

Nous présentons nos sincères condoléances
à sa mère Ghislaine Rey-Charlier,
à sa conjointe Gérarda Elysée,

à ses enfants
Diélika Ghislaine Charlier,
Vélina Elysée Charlier et son époux Patrice André,
Chango Elysée,
Samba Bernard Charlier et son épouse Paola Charlier,

à ses petits-enfants
Matthew Charlier Cedano, Malyka Lessard-Elysée et Isis Yamileh Clara André,
à son frère André Charlier et son épouse Monique Édouard Charlier,

à ses neveux et nièces
Cybil et Raymond Charlier, Saman Dashti, Yamilée McKenzie,

à ses beaux-frères
Maurice, Raoul et Jean-Claude Elysée et famille,
Karl Auguste et famille, Luc Augustin et famille, John Revesz et famille,

à ses belles-sœurs
Lyonette, Ertha, Ghislaine, Edvie et Adeline Elysée et famille,
Cécile Corvington Charlier et famille, Gilberte Augustin et famille,
Josette Pierre-Louis et famille, Dieulette et Anne-Marie Bastien et famille,

à ses tantes Françoise et Germaine Charlier,
Adeline Fethiere, Corrine Pyverger et Adèle Prémices et leurs enfants,

à ses cousins et cousines.

Aux familles Charlier, Rey, Elysée, Roumer, Garoute,
Prémices, Bontemps, Brière, Castor, Clérié, Edouard,
Auguste, Hyppolite, Mauclair, Philoctète, Woël
et à tous les parents, alliés et amis affectés par ce deuil.

On se souviendra de lui comme d’un passionné de son pays Haïti,
un patriote, un militant, un poète, écrivain et artiste.

La famille accueille
au centre funéraire Côte-des-Neiges
4525, chemin de la Côte-des-Neiges à Montréal,
le samedi 15 octobre de 14h à 20h.

Une cérémonie se tiendra sur les lieux à 17h.

-30-

Transmis par Vélina Élysée Charlier - vecharlier@gmail.com

* Plaise aux invisibles, Maxon,
que tu n'aies pas ressenti les brûlures,
tout comme en 1976,
tu n'avais pas senti
 les cigarettes que Ti-Boulé éteignait sur tes jambes... *

 « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l’Eau qui coule, Ils sont dans l’Eau qui dort,
Les Morts ne sont pas morts. »Souffles de Birago Diop


*
Hommage à Maxon - Adieu l'ami!

Pendant qu'aujourd'hui l'on parle de refaire l'armée, pendant que des nostalgiques de mauvais aloi se rappellent du " bon vieux temps " de la Dictature où il faisait " bon vivre quand même ", je veux ici vous dire que mon cousin Max Charlier est mort !

Maxon... fils de Ghislaine Rey et d'Etienne Charlier... militant rectiligne et... martyre de la Dictature... Maxon, mon cousin... qui n'a jamais vraiment quitté l'enfer de ses neuf mois aux Casernes Dessalines. Maxon...


Opposant à un régime qui a vu exiler, emprisonner, torturer des centaines, assassiner, disparaitre des milliers, d'innocents ou de militants... il a passé neuf mois dans les geôles de baby doc... Eh oui... de l'Innocent baby doc... De celui qui " n'a rien fait "...


Alors toi... Passant, lorsque tu penses à la Dictature et que, nostalgique, tu te rappelles des moments de rire, des sorties insouciantes, des espaces de bonheur où insécurité était un mot étrange et inconnu de toi, souviens toi de Maxon, mon cousin dont le corps brisé des brûlures de cigarettes, rongé par la tuberculose, cassé par les bastonnades successives, n'a jamais réellement guéri de cet enfer...


Alors, toi ami qui, aujourd'hui vient me narguer de ton " Vive D... ou D. à vie! " et, que je subis car tu es bien malgré moi Mon Chef, souviens toi que cet Innocent a permis qu'en son nom et pour lui, l'âme de Maxon et son cerveau soient à tout jamais enterrés, enfouis dans l'horreur de la torture des sbires d'un régime impie.


Maxon… Je t'aime!

Vladimir – le vendredi 7 octobre 2011



Deux poèmes de Maxon présentés par Saint-John Kauss

artcile paru dans Haïti en marche le mercredi 4 septembre 1996
(merci à Roland Menuau pour la transmission)

Poésie haïtienne - Max Charlier, Ia renaissance du délire
par Saint-John Kauss
Max Charlier naquit à Port-au-Prince (Haïti) le 1er juillet 1949.
A vécu au Sénégal, au Guatémala et en Amérique du Nord.
S'intéresse à la linguistique et à la géographie.
N'a pas encore publié:
Mes sages aux dès que j'ai criés (poésie)
et L'Honorable indicateur (récit).

Réveil du singe
Le sel est une plage sur l'ovale tapis noir
Rouge et blanc, orange et jaune
Derrière la baie vitrée, la neige farineuse
imprime sa courbe aux feuilles safran de l'érable presque nu
L'arbre noir paraphe la ligne poudrée de ses rameaux
sur les lattes, larges de trois doigts, blondes et
vernies du plancher presque nu,
à côté d'un bouchon de liège véritable,
dans le ventre vide d'un verre à pied,
le cercle incandescent de vin séché
au moyen rouge de cette roue de manège,
tendues,
les pattes grêles d'un cafard alcoolique
Ailleurs, quelque part,
un macaque a mal.
Max Charlier


*

Pourtant l'Artibonite
Pourtant l'Artibonite continue à rouler ses eaux
chaudes sous le rude temps d'hiver
Pourtant sous sa pelisse le tambour déroule
tendrement le yanvalou voluptueux
Pourtant je change et passe et reste le même
par tes regards et ton sourire
Pourtant tout fleuve s'écoule vers sa source
et le scarabée ailé vole vers sa renaissance
Pourtant l'infinité ne se mesure
que par mon rêve et ton délire
Pourtant si difficile reste à accorder deux lyres,
deux corps et une chanson
Pourtant la chanson continue à rouler ses accords
chauds dans l'air cassant d'hiver
Pourtant dans l'air cassant d'hiver ton sourire
voluptueux marque la renaissance
de mon délire, de mon désir, de ma chanson.
Max Charlier, 24 octobre 1980



@@@



Comité contre l’impunité et pour la justice en Haïti (CCIPJH)

Pas de vraie démocratie sans justice !

* Appel à témoigner

* Fort-Dimanche, Fort-la-Mort, quatrième édition - http://www.amazon.com/


1 commentaire:

  1. Maxon fut un ami entre 1974 et 79- Sa mère Gislaine fut le point de contacte. Je me rappel d’une soirée heureuse en sa compagnie l’ors du concert du art ensemble of Chicago au Spectrum. Il narrait a travers les sons dissonants de Joseph Jarman and Don Moye la bataille de la ravine a couleuvre et la chute de l’impérialiste français- Agréable moment je vous l’avoue. De cette expérience, j’avais ecrit ce poeme-.

    Composition 12

    Le pont se rétrécit sans cesse
    A l’approche du camion aux douze pneus

    Elle tourna son volant
    Aveuglée par le reflet de sa lumière

    La nuit
    Dicta
    Son chant aux
    Oeboistes

    Don Moye
    Malachi Favor
    Avaient prophétisés sur ce fait.

    La voiture fonça à toute allure laissant sur le macadam
    L’éclat de la nuit

    L’armée passa sur le pont
    Couverte de sons du free jazz

    Et Maxon l’avait vu
    De son monocle
    Au troisième œil
    Elle est morte sur son volant
    En feuille de métallophone

    Peut-être Victor Hugo le savait
    Ou Louis Joseph Janvier
    Qui sait

    Je fus le jour
    Je fus la nuit
    Je fus A ra qui rit.
    Pour une fête a la Nipponne.

    RépondreSupprimer