Contre l’impunité et pour la justice :
la mobilisation se poursuit !
le
vendredi 12 avril 2013 - de 18h30 à 22h (accueil dès 18h)
Perle retrouvée – Crémazie Est et 20e
Avenue
Au programme :
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Vente signature de l'ouvrage de Me
Jaccéus Joseph : « Le procès de Duvalier… pour crimes
contre l’humanité »
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Le point sur le dossier Jean L. Dominique – intervention de
Michèle Montas via skype
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Le point sur le dossier Duvalier – intervention de Nicole Magloire
via skype
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Exposition du CIDIHCA : Pa bliye…
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Présentation du film Au nom du père…
Duvalier de Frantz Voltaire
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26 avril 1963-26 avril 2013 :
rappel des faits +
le point sur la mobilisation à Montréal
le point sur la mobilisation à Montréal
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Moment artistique en poésie et en musique avec
Gigi Dominique, Pierre Emmanuel, Wesley Rigaud et Maguy M
Gigi Dominique, Pierre Emmanuel, Wesley Rigaud et Maguy M
Entrée libre
Organisé par le Comité contre
l'impunité et pour la justice en Haïti (CCIPJH)
Me
Jaccéus Joseph : 514 572 9323
Partenaires de l’activité :
CIDIHCA
* CPAM * La Perle retrouvée * Max-Image * Sono Musique
À propos de l’ouvrage :
« (…)
la question qui nous tenaillait tous, nous qui avons connu la peur du régime
duvaliériste, consistait à savoir si un spécialiste du droit allait verser dans
l’arène un outil si solide qu’il rabattrait le caquet aux défenseurs
intimidateurs de Duvalier. Et bien, Me Jaccéus Joseph a relevé le défi. Bravo
Jaccéus ! Ceux et celles qui sont morts, notamment à Fort-Dimanche, ceux et
celles qui ont été victimes ou qui auraient ou l’être sous les gouvernements de
non-droit des Duvalier vous saluent ! Chapeau ! » Jean Fils-Aimé, Ph.D. – extrait de la préface
*
Commentaire
de Danièle Magloire, coordonnatrice du Collectif contre
l’impunité, sur l’ouvrage : https://soundcloud.com/#maguy-m-1/sur-jacc-us
-30-
Source : Magluv Communications – magluvcommunications@yahoo.ca
Bravo!
RépondreSupprimerJe vous joins un poème pour marquer ma participation :
JE HURLE A LA LUTTE
Je hurle à la lutte ô mon pays ma terre-natale Saline-cicatrice bidonvilles-crucifiés de l’aube aux nuits fétides chiens efflanqués affamés immondices désaffectées tôt ou tard dans l’obs-curité mensongère cogne ma mémoire sur les tôles- ondulées aux vibrations d’orage bave ma rage de gangrène infectée odeurs puantes de caniveaux de mort prématurée d’enfants vides aux regards- remords lancinantes accusations d’un monde qui s’accouple avec l’Absurde villes-fantômes aux frontières de l’oubli mornes décharnés fièvres circulantes des tap-taps engrossés de détresses humaines d’ici de là-bas et d’ailleurs de Delmas défoncé sans autre cause que la folie meurtrière de cons hallucinés Carrefour Bizoton crevant sous la griffure empoisonnée d’une faim coriace permanente misère-vampire terreur des ruelles sans eau au goût de boue d’incertitudes gourdes aux lois du dollars piastres noires de crasse mains tendues et mendiantes au ventre plein d’un enfant à naître gousse d’ail des yeux implorant une aumône crevant l’incroyable l’insoutenable douleur de mon être angoissé toute ma rage ma colère se gorge de sève d’injustice vérole pour abattre la dysenterie des consciences ô mon pays d’azur palmes mornes écorces et racines mon doux pays d’amour mer bleue de tambour et d’espace pourquoi l’univers carcérales brûle-t-il tes vertus cancer d’injustice concert de détresse comment ne pas rugir et se battre ô mon peuple affamé pilé comme maïs pillé spolié écrasé torturé je donne mon baiser aux luttes populaires au Parti Soleil de Roumain d’Alexis de tous ceux aujourd’hui debout de tous ceux aujourd’hui mes frères aube certitude du matin à venir pour enrayer la mort je hurle à la nuit aux luttes décisives rassemblant la meute de tous les combattants je possède la force des convictions profondes et raisonnables je connais les sentiers raccourcis qui mènent du Bassin-Bleu de mes rêves à l’eau de pluie l’eau des puits et des
fontaines l’eau pour boire l’eau goutte de rosée à l’eau claire de notre délivrance oui je connais les résonances ultimes et sourdes de mon peuple je connais les cachettes de ses espoirs les marelles de son enfance et les lagos agiles aux quatre coins de ses points cardinaux oui je sais les palmiers et les lianes je sais le pois-congo et le diriz-diondion les marigots et les ravines les cirouelles et le choux- palmiste je connais les rigoles et les lampes à pétrole je connais l’odeur chaudes des cassaves le piment-doux du rire l’akassan du matin je connais d’étranges filles dont les mots allumés vont porter nos demains oui je sais tous les miens médecins peintres et chômeurs qui ont bâti au coeur de tous les bayahondes notre espoir commun je hurle à l’émeute de nos âmes je hurle à la découverte du bonheur je hurle à mort l’injustice je hurle pour le pain la liberté les généreux possibles je hurle enfin et toujours à la lutte pour récolter l’amour.
Port-au-Prince- Décembre 1986
Gérald Bloncourt